Les derniers moments

Elle ferma les yeux laissant les doigts de Dante s'imprégner la la peau de son dos découvert dans sa tenue.

- Je t'aime aussi... Je n'ai pas envie de te laisser par...

Elle ne termina pas sa phrase sachant très bien qu'il en connaissait la finalité, elle ne la termina pas parce qu'elle la regrettait, la maudissait d'ainsi sortir si aisément de sa bouche. Phrase dérisoire qui trouvait trop aisément son sens dans la situation.

Afin de ne lui laisser aucun temps pour répondre «Moi non plus.», elle releva la tête et l'embrasse tendrement, passionnément puis avec une voracité toute caractéristique au désir de fugue du réel. Ses lèvres se fusionnèrent à celle de Dante, sa langue vint caresser la sienne d'une langueur insuportable puis parcouru avec délectation ses lèvres, elle mordilla même sa lèvre inférieure.

S'enlacer, s'embrasser, fusionner pour oublier, s'oublier...

Nombre de messages : 2816 Age : 36 Date d'inscription : 11/02/2007

*Il serra Helena un peu plus fort contre lui laissant ses mains parcourir librement son dos dans d'interminables caresses. Il répondit avec fougue au baiser de la jeune femme, sa langue effleurant doucement celle d'Helena. Il savoura ce moment, car il savait qu'il ne le vivrait plus avant longtemps, car il savait qu'il serait séparé d'Helena et que cette séparation engendrerait un vide au fond de son coeur, et il savait que c'était réciproque.*

Elle semblait incapable de détacher ses lèvres de celles de Dante. Doux baiser, baiser fougueux, baiser vorace, caresse désireuse... tout y passait. Ses mains parcouraient lentement son cou, son torse, ses épaules, sa gorge, ses bras, ses reins...

Ne jamais finir. Laisser le moment se figer ou rejouer comme une chanson langoureuse, sans cesse, en boucle, sans réelle finalité.

Son souffle se faisait court, haletant. Elle le désirait, le voulait comme grèfé à sa peau.

Sans cesse entre deux baisers et d'un souffle chaud, elle lui murmurait au creu de l'oreille:

- Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime...

Sans réellement en être conscient ils bougeaient dans la pièce.

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*Il ne cessa pas d'embrasser Helena pendant que dans le dos de la jeune femme, ses mains finirent de détacher le haut de sa robe. Il aida cette dernière à glisser jusqu'au sol. Helena se retrouva alors, dos au mur. Il posa délicatement ses mains sur les hanches nues de la jeune femme.*

Tu es superbe mon coeur...

Elle frémit au contraste donné à son corps nu conte le mur froid puis la chaleur enivrante de la peau de Dante. Leurs baisers se faisaient désir et déchirement, chaque caresse devenait une torride douleur.

- Je t'aime...

C'est tout ce qu'elle savait murmurer tandis que ses mains tremblantes de désir s'affairaient maladroitement à dévêtir son Dante.

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*Il souleva doucement Helena du solet la prit dans ses bras, il l'embrassa encore et encore, il détacha enfin ses lèvres brulantes de celles de la jeune femme*

Moi aussi mon coeur...

*Il se dirigea vers leur chambre*

Les draps étaient encore froissés de la veille, Helena n'avait pas voulu les changer de suite pour garder l'odeur de Dante auprès d'elle encore un moment. Tous deux brûlant de leur passions, ils s'étaient étendus, enlacés, embrassés, déchirés à grands coups de désir haletant.

[On vous fait abstraction des détails grivois ]

La nuit avait passée lentement, heureusement, mais encore trop rapidement pour laisser une trace indélébile assez puissante pour noyer l'heure du départ.

Lentement le soleil s'élevait dans les nues, quelques rayons parvenant à percer l'opacité des stores de bois, embrassant de sa lumière cuivrée les draps blancs du grand lit où Helena et Dante s'était assoupis, enlacés.

Elle ouvrit la premier les yeux sur l'objet de son amour. Il était si beau. Elle aurait voulu écarter l'une de ses mèches blanche pour mieux le voir mais n'en fit rien, traçant simplement d'une plume invisible chacun de ses traits.

~ Ne part pas... reste avec moi... ~

Son regard était bonheur et tristesse à la fois. Le temps les avait rattrapé, la fatalité s'était installée sournoisement comme une ennemie infranchissable.

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*Il ouvrit doucement les yeux, clignant plusieurs fois des paupières en regardant le plafond de la chambre. Après un instant, il baissa les yeux et regarda Helena, sans prendre la peine de retirer la mèche qui lui barrait le visage. Il sourit tendrement à l'adresse de la jeune femme et lui caressa doucement l'épaule avec son pouce. Il murmura*

Bonjour mon ange...

Elle lui sourit doucement. Elle tenait le drap à sa poitrine d'une main resserée, comme la seule représentation visible de son angoisse:

- Le jour n'est pas proche encore : c'était le rossignol et non l'alouette
dont la voix perçait ton oreille craintive. Toutes les nuits il chante
sur le grenadier là-bas. Crois-moi, amour c'était le rossignol...

Elle ne pu que rire à ses propres paroles tirées du grand classique Shakespirien. A ses paroles elle avait soulevé sa tête de l'oreille pour venir caresser le visage de son aimé. Puis elle continua tout aussi théâtrale:

- Cette clarté là-bas n'est pas la clarté du jour je le sais bien, moi ;
c'est quelque météore que le soleil exhale pour te servir de torche
cette nuit et éclairer ta marche vers Mantoue. Reste donc, tu n'as pas
besoin de partir encore...

Sa voix se brisa à sa dernière phrase récitée. Les mots, ces fatidiques tueurs sournois.

Le soleil continuait sa marche solenelle dans le ciel, la populace de Myrp s'éveillait tandis qu'elle, elle voulait se rendormir et oublier ce jour, ce dernier jour...

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*Il sourit en entendant les paroles d'Helena et lui déposa un baiser sur le front. Il caressa lentement les cheveux de la jeune femme.*

Tu veux m'accompagner à l'aéroport ?

*Il savait que si Helena acceptait, cela rendrait les choses encore plus difficilent, mais il la voulait avec lui jusque au bout*

Elle hocha simplement la tête et sembla réprimer un sanglot. Lentement, comme suite à un rêve éprouvant, elle se releva dans le lit pour en descendre et se rendre dans la salle de bain pour y faire couler l'eau. Elle demeura un long moment appuyée à la porte vitrée, regardant l'eau couler de la pomme de douche en de fines goutelettes scintillantes.

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*Il écarta le draps d'un ample mouvement et descendit du lit à son tour. Il alla dans la salle de bain et rejoignit Helena, il arriva dans son dos. Il lui prit doucement la taille*

Ca va aller ?

Elle hocha simplement la tête d'un air peu convainquant et lui prenant la main pour l'entrainer sous la douche. Elle se laissa réchauffer par le jet puis passa derière lui pour l'enlacer glissant une main puis l'autre à sa poitrine, plaquant sa tête à son dos. Elle demeura ainsi un long moment puis fit rapidement sa toilette. Elle l'embrassa doucement et sortit avant lui pour se sécher et passer dans la chambre pour vider le peu de vêtements qu'il restait dans sa commode.

Elle passa sa longue «jupe Jeanne» grise et un corset assortit puis attendit qu'il sorte de la douche à son tour lui passant doucement ses vêtements.

[...]

La Dugati les mena en vrombissant à l'aréoport bondée de voyageurs. Il prit son billet et tendit ses affaires à l'hotesse qui les mena à l'extérieur vers le jet privé qui l'attendait.

Encore quelques minutes et il serait partit. Pour trop longtemps. Elle ne le voulait pas, elle affichait un air dépité, ses prunelles grises affichaient un regard d'une tristesse acablante.

~ Ne pars pas... Il le doit... Ne pars pas... ~

Elle se le répettait sans cesse.

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*Il s'arrêta à coté d'Helena. Puis, lui prenant la main il se mit face à elle. La regardant en silence, désolé de devoir la laisser seule*

Elle se força à lui sourire malgré une envie flangrante de fuir son regard.

- Je suppose que c'est ici qu'on place une phrase clichée toute faite?

Sa voix était éraillée, ses prunelles s'emplissaient lentement de larmes. Pour taire la petite voix destructice en elle, elle l'embrassa brusquement, mais avec passion.

Maintenant qu'ils y étaient, elle avait envie de le chasser, de lui hurler «Allez! Va t'en! Reviens vite!» mais elle n'en fit rien le gardant collé à elle.

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*Il serra aussitôt Helena contre lui, répondant fouguesement à son baiser*

Tu me manques déjà...

*Il prit la chaîne autour de son cou, celle qui tenait les deux fragments d'amulette et la passa délicatement autour du cou d'Helena.*

Je serais avec toi comme ça...

*Puis, il l'embrassa avec une extrême tendresse*

Je t'aime mon coeur, je t'aime...

Une larme roula à sa joue. Tout son corps tremblait. La piste de décollage était exposée au grand vent, sa jupe et ses cheveux suivait sa direction en battant furieusement contre son corps.

Le bruit du moteur de l'avion se fit entendre. Nerveuse, Helena eût un petit sursaut. Elle comprit qu'il était temps.

Elle posa de nombreux petits baisers aux lèvres de Dante puis vint lui susurer à l'oreille d'une voix étranglée:

- Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime...

Elle était frénétique, ses jambes flageolaient. Il était vraiment temps de le quitter, le laisser monter dans cet avion pour mieux revenir.

Six mois. Trop long moment.

Un baiser puis elle tourna les talons et s'éloigna au pas de course sans même se retourner, serrant contre sa poitrine l'amulette de Dante.

~ Reviens vite... ~

Nombre de messages : 2816 Age : 36 Date d'inscription : 11/02/2007

*Il grimpa dans l'avion a contre coeur et referma le sas derrière lui*

On est partit Tom...

*Il se laissa tomber sur un siège, complétement abattu. Il frappa l'accoudoir avec son poing et sentit une larme rouler sur sa joue. Il regarda par le hublot et vit Myrp ne devenir qu'un point sombre à l'horizon*

Helena...

*Il s'éffondra dans le siège, soudainement envahie par profonde tristesse. Il voulut demander à Tom de revenir, de tout laisser tomber...mais il ne pouvait pas, il ne devait pas. Il posa sa main contre le verre du hublot*

~6 mois mon ange...6 mois....~

Nombre de messages : 1768 Date d'inscription : 14/02/2007

*Karm le regarda quelques instants.*

Entre, Karm.

*Elle ferme la porte derrière elle, plongeant la demeure dans une pénombre quasie absolue. La silhouette de Kérone est à peine perceptible, jusqu'à ce qu'il allume une petite lampe.*

Approche.

*Karm fait quelques pas, le regard fuyant.*

Nombre de messages : 1768 Date d'inscription : 14/02/2007

*Kérone la dévisage. Ses traits sont, comme toujours, cachés sous une lourde capine qui jette de l'ombre sur son visage.

Karm regardait ses pieds, à la fois complètement attristée par Dante, effrayée par la voix et un tantinet par Kérone.*

Tu as parlé, dis-moi?

*Kérone avait plus constaté que demandé.*

Nombre de messages : 1768 Date d'inscription : 14/02/2007

*Karm ne répondit pas tout de suite, la tête extrêmement basse, cherchant toujours ce qu'elle devrait lui dire et ce qu'elle devrait lui cacher, craignant - avec raison - qu'il devine.

De son côté, Kérone se lève avec lenteur et s'approche d'elle comme un prédateur. Karm frissonne.*

Nombre de messages : 1768 Date d'inscription : 14/02/2007

*Il marchait lentement autour d'elle, faisant hautement sentir sa présence.*

Karm, chaque fois que tu parles, tu t'assoifes un peu plus.

*Il lui flanque un giffle, légère aux vues du peu de recul de la tête de Karm. Elle n'a aucune réaction.*

Admin Nombre de messages : 2547 Age : 36 Date d'inscription : 09/02/2007

~Bonsoir Oméga...Aurais-tu besoin d'aide?~

Nombre de messages : 1768 Date d'inscription : 14/02/2007

*Il continue son manège, parlant en pesant chaque mot.*

Chaque fois que....

*Il s'arrête.*

Mais Karm, tu sais déjà tout ça.

*Il lui fait un croque-en-jambe et elle tombe à la renverse. Rapidement, il plaque un genou contre son visage, plaqué au sol. Elle n'a aucun mouvement pour se défendre, comme à son habitude, mais elle ferme les yeux lorsqu'elle entend la voix.*

~Non. Laisse-moi. Laisse-nous.~

Admin Nombre de messages : 2547 Age : 36 Date d'inscription : 09/02/2007

~Haha,te croît tu en position de donner des ordres,qui plus est à moi...Il n'en est pas question voit-tu,je tiens à observer le spectacle.Même si tu avais dit oui moi je ne t'aurais pas aider peut-étre même t'aurais-je fait endurer pire .~