Come back to hell!

L'avion en provenance d'Italie avait atterit à l'aéroport de Myrp en début de nuit. Helena ayant bien sommeillé durant le vol, se sentait d'attaque pour une nuit «à la Myrp». Elle rit doucement à cette idée de revoir tout le monde et de sans doute tomber nez à nez avec un autre problème sur pattes.

Un taxi la déposa chez elle. Cherchant à ne pas faire de bruit en entrant, il en fût tout autrement. Elle fallit faire tomber deux vases et finalement c'est une de ses valise qui s'échoua ouverte contre le canapé; un vrai boucan de cambrioleur inexpérimenté.

~ Dante dort sûrement, la porte n'était pas vérouillée... ~

Les dents serrées, espérant n'avoir pas «trop» fait de bruit, elle marcha à pas de loup jusqu'à la chambre des petits, seulement pour se rappeller qu'ils ne sont pas si loin et qu'ils sont en sécurité là-bas, en Italie. Elle entra dans la pièce sans ouvrir la lumière et s'approcha de la grande fenêtre pour contempler le jardin.

~ Rebienvenue chez toi, Helena! ~

Elle sourit doucement en posant l'oeil de ses doigts sur les carreaux. Sa longue robe noir semblait épouser l'obscurité de la pièce, seule la peau de son cou, son visage et ses mains s'en détachaient.

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Pour la énième nuit depuis le combat contre Balthos, Dante dormait seul dans le grand lit froid de la maison. Froid, car même si sa présence y faisait honneur, il en manquait une, qui à elle seule était capable de réchauffer les draps et le coeur brisé du demi-démon. De plus, depuis que Helena était partie, Dante n'avait plus le même "plaisir" à dormir nu, comme il le faisait avec elle. Non, maintenant, il dormait simplement torse-nu, la partie inférieure de son corps étant continuellement recouverte par ses affaires habituelles. Et puis de toute manière, avec tous les ennuis qu'il avait, il valait mieux être prêt à parer à toute éventualité.

Un soudain bruit le tira de son sommeil pour le moins tourmenté. Néanmoins, Dante ne fit pas le moindre geste pouvant faire remarquer qu'il était reveillé. Il resta allongé, les yeux fermé, le corps détendu...mais plus rien de ne se passa. Malheureusement, s'il s'agissait d'un agresseur, il ne devait pas savoir à qui il avait à faire. Professionel Dante fit appel à ses sens démoniaques, ces derniers lui permettant de remarquer une chaleur humaine dans la maison, suivit de quelques bruits de pas...légers.

Sans le moindre son, Dante se leva et sortit de la chambre, marchant pied nu sur le sol froid. Ses armes ? Il y avait longtemps qu'il ne s'en servait plus car il avait enfin prit conscience que sa meilleure arme était son corps. Ebony, Ivory et Rebellion n'était que des extensions de son corps. Bref, suivant ses sens, il se laissa guider jusqu'à la pièce dont la baie vitrée donnait sur le jardin. Il poussa doucement la porte et pénétra dans la pièce, toujours aussi silencieusement.

Il remarqua alors une présence, près de la vitre, tout de noir vêtu et dos à lui. Impossible de discerner le visage de cette femme, car il s'agissait bien d'une femme. Mais par contre, il y avait ce parfum et Dante le connaissait bien, car il ne pouvait appartenir qu'à une seule personne, celle qui était partie loin de lui et qui à présent était revenue. Dante resta figé, parvenant simplement à murmurer.

Helena...

Ce murmure elle l'entendit, son parfum elle le reconnut. Elle ne lui laissa pas faire le premier pas et couru vers lui pour lui sauter au cou et le couvrir de baiser jusqu'à n'en plus finir. De grosses larmes roulaient à ses joues mais elle respirait le bonheur. Plus magnifique qu'auparavant, son regard luisait d'une assurance réconfortante.

Entre deux baisers, elle réussisssait à peine à soupirer:

- Dante!

Il lui semblait que cela faisait une éternité qu'elle l'avait vu. Toujours aussi beau, aussi doux, aussi bon.

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Dante attrapa Helena par la taille et, tout en tournant sur lui même, il répondit à chacun des baisers de sa compagne, laissant ses mains parcourir son dos de longues caresses, marquant à quel point elle lui avait manqué. Lorsque tout ceci prit fin, Dante plongea son regard dans celui de la jeune femme, remarquant ce petillement qui n'y était pas auparavant.

Il sourit légèrement, les lèvres tremblantes et, avec son pouce, il essuya chacune de ses larmes, même si lui aussi pleurait un peu.

Helena...tu m'as tellement manqué...

Elle lui adressa un sourire franc et vint baiser une larme qui roulait sur la pomette de sa joue.

- Tu m'a manqué aussi!

Elle écarta une mèche de ses cheveux blanc et sourit à nouveau.

- Tu es si beau...

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Après ce bref baiser, Dante la sera dans ses bras, beaucoup trop heureux pour se retenir plus longtemps de le faire et de sentir sa présence ici, contre lui.

Beau ? Si je suis beau, alors toi tu es...magnifique ? Superbe ?

Il sourit en coin, son éternel sourire en coin et il déposa un baiser sur son front, caressant ses hanches du bout des doigts.

Comment tu te portes ? Et les enfants ? Ils vont bien ? Racontes moi tout !

Elle sourit, le laissant la caresser un long moment avant de répondre à ses interogations.

- Je vais très bien. Les enfants grandissent à vue d'oeil il me semble... Je soupsçonne leur père de leur avoir donner certains... pouvoir.

Puis elle rit d'un doux rire.

- Je t'aime Dante. Je ne suis pas fâchée d'être revenue ici...

Elle fit un demi tour pour observer la chambre et au delà la fenêtre, le jardin.

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Un pouvoir tu dis ? Temps qu'il n'héritent pas de mon caractère, tout va bien non ?

Dante sourit à son tour, alors qu'elle se retournait afin d'observer la chambre. Il garda ses mains posées sur sa taille et appuya son menton sur son épaule.

Moi aussi je t'aime mon coeur....Je t'aime !

Elle sourit sans se retourner et dit d'une voix amusée:

- Regarde bien!

Devant eux, des deux berceaux, s'élevèrent les couvertures rose et jaune pour venir s'enlacer et retomber dans un doux bruit de froissement sur la rocking chair un peu plus loin.

- Les choses ont beaucoup changer... Tu en auras fini d'avoir toujours à me prootéger.

Elle se retourna pour lui faire face, lui souriant avec une grande assurance.

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